Le président Robert Tchobdrenovich abonde pour un plan d’eau libre d’accès au public
LE DOSS’ DU MOIS
RACHAT DU DOMAINE DE LA BONDE
PAR COTELUB
En mettant la main sur un bien commun voué à
tomber dans l’escarcelle d’investisseurs privés, le président de COTELUB a réussi un coup de maître en achetant pour 10 millions d’euros un domaine de la Bonde de 100 ha qui servira à la promotion d’un territoire rural tourné vers un tourisme de qualité respectueux de l’environnement.
Son principal opposant, l’ex-député de la 5ème
circonscription Jean-François Lovisolo, n’a cessé
en vain d’alerter les élus communautaires « sur
les conséquences importantes et durables en
termes d’investissements et de fonctionnement
pour l’intercommunalité au détriment des autres
compétences communautaires qui ont trait au
quotidien de nos villages », d’un rachat par Cotelub de la propriété agricole de l’Etang de la Bonde pour 10 millions d’euros. Pour autant, ses inquiétudes n’ont pas pesé bien lourd face aux milliers de personnes signataires de la pétition initiée par l’association Cabrières Patrimoine Environnement et à toutes les voix silencieuses favorables à une déclaration d’utilité publique afin de préserver l’accès à ce patrimoine local.
« Quand, on achète du foncier, on ne
s’appauvrit pas. C’est du bon sens paysan ».
Ce mouvement citoyen populaire a été en quelque
sorte la caution emprunteur du président de Cotelub qui rêvait depuis toujours d’une telle opportunité et il s’en explique « quand on achète du foncier, on ne s’appauvrit pas. Au contraire, on augmente son actif. C’est du bon sens paysan. Avec cette acquisition votée à une large majorité, le domaine de la Bonde tombe dans le giron de la puissance publique ce qui va nous permettre de développer un tourisme de qualité respectueux de son environnement ». En effet, Robert Tchobdrenovich assure « que les abords de l’étang
resteront dans leur jus pour éviter un tourisme de
masse ».

Maintenant que la polémique s’éloigne principalement sur le coût du rachat alors que l’ex député Jean François Lovisolo prônait « pour une acquisition du seul étang et de ses berges », le président de Cotelub a désormais les coudées franches pour mener à bien son projet avec de préférence l’aval des associations et collectifs impliqués dans la préservation du site. Il réaffirme au sujet du débat démocratique « sa volonté de poursuivre les temps de concertation et de
s’enquérir de tous les avis consultatifs » même si les grandes lignes du projet d’aménagement semblent faire consensus.
« Notre territoire jouit d’une forte
attractivité et doit continuer de se développer sans que cet investissement ne vienne hypothéquer le devenir de nos communes ».
Les objectifs initiaux restent inchangés et plusieurs fois évoqués comme l’idée un complexe hôtelier avec la création d’un tiers lieu sur le périmètre du bâti actuel et la possibilité donnée à de jeunes agriculteurs d’exploiter les terres agricoles. L’accès à l’eau pour les agriculteurs sera également préservé tout comme la base de loisirs malgré des discussions à venir avec le propriétaire du camping pour l’accès permanent au berge côté plage. Ces perspectives ambitieuses au service d’un territoire et en aucun cas « d’une ambition personnelle » comme l’affirme le président actuel de Cotelub, demandent à être consolidées à très court terme par un partenariat public/privé afin de faire face aux coûts élevés des investissements à venir. « Notre territoire jouit d’une forte attractivité et doit continuer de se développer sans que cet investissement ne vienne hypothéquer le devenir de nos communes », abonde le président
qui prend pour exemple la création de trois crèches collectives implantées à Mirabeau, la Bastides des Jourdans et à Cucuron pour illustrer notamment ses actions en faveur d’une population jeune.
Donc, après avoir gagné la bataille de l’eau en mettant la main sur une denrée précieuse de 1.5 millions de M3, le président de Cotelub souhaite que cette acquisition serve les ambitions d’un territoire émergeant tourné vers l’avenir.
La petite phrase au sujet de la polémique sur
l’augmentation des tarifs du parking de l’étang de la Bonde.
Pour rappel, le président de Cotelub a fait marche
arrière devant le tollé général qu’a provoqué l’annonce d’une augmentation possible du prix du parking de 2 à 4 euros. Un mécontentement qui a fait réagir Robert Tchobdrenovich, « On accepte que le privé fasse des bénéfices mais on n’admet pas par principe qu’un établissement public puisse générer des recettes en sachant qu’elles sont ensuite redistribuées pour le bien commun »
Quelques chiffres !
Estimés à 8,4 M, le président de Cotelub a justifié les 10 M€ mis sur la table par l’achat des marques déposées au nom du site. Les modalités de financement de l’opération sont les suivantes : 1,6 M€ de subventions, 4 M€ par un établissement public foncier, 3 M€ d’emprunt, 1,4 M€ d’autofinancement.

Robert Tchobdrenovich, Président de COTELUB