I l était une fois, au cœur de La Tour-d’Aigues, au 24 rue Marcel Pagnol, un lieu où l’on venait autant pour se reposer que pour se réconforter : La Madone. Ce n’était pas un hôtel ni un restaurant comme les autres, mais un refuge né de l’amour d’un fils et d’une fille pour leur maman.
I l était une fois, au cœur de La Tour-d’Aigues, au 24 rue Marcel Pagnol, un lieu où l’on venait autant pour
se reposer que pour se réconforter : La Madone. Ce n’était pas un hôtel ni un restaurant comme les autres, mais un refuge né de l’amour d’un fils et d’une fille pour leur maman.
Daniel, enfant au sang mêlé d’Italie et de Corse, avait vu le jour alors que sa mère n’était elle-même qu’une adoles cente de quinze ans.
Pourtant, cette jeune femme fragile fut pour lui un roc, une lumière inextinguible, une Ma done protectrice. Elle le fut aussi pour sa sœur Eva, qui partagea la même tendresse et la même force. Lorsque la maladie l’emporta il y a trois ans, Daniel et Eva décidèrent de prolonger son souffle, de faire naître un lieu qui continuerait de veiller comme elle l’avait toujours fait.
Ainsi naquit La Madone.
Un havre où l’accueil est sincère, où l’on se sent attendu et enveloppé dès le seuil franchi. Dans le parc, les roses et les fleurs s’ouvrent comme des sourires, et le clapotis de l’eau de la piscine chante des berceuses d’été. Ici, chaque détail semble chuchoter : « Reste un peu, repose-toi, tu es chez toi ». À table, la magie continue. La cuisine, généreuse et savoureuse, ne cherche jamais à briller par vanité : elle rassasie les corps tout en caressant les cœurs. La carte, volontairement réduite, célèbre le frais, le fait maison, le vrai. Que l’on vienne pour affaires, en famille ou en amoureux, on repart de La Madone avec l’âme apaisée, le sourire aux lèvres et le cœur léger.
Daniel, hôte solaire et expansif, anime les repas d’une joie contagieuse, tandis que ceux qui préfèrent le calme trouvent eux aussi leur coin de sérénité.
Aux beaux jours, la terrasse se transforme en jardin enchanté, entourée d’une nature
généreuse qui semble répondre à la générosité des assiettes. Quand l’hiver frappe aux
portes, la salle du restaurant devient un foyer chaleureux, où chaque plat se savoure
comme un remède aux chagrins et aux frissons.
Et lorsque vient l’heure du repos, les treize chambres de l’hô tel ouvrent leurs portes comme autant de cocons paisibles. Décorées avec goût mais sans ostentation, elles accueillent chaque voyageur comme on accueille un ami. Le confort discret, le plateau d’accueil, la pierre douce du travertin dans les salles de bain : tout a été pensé pour que l’on se sente bien, pour que l’on dépose ses valises mais On repart alors de La Madone avec plus qu’un souvenir : une caresse au cœur, une paix nouvelle, comme si une présence invisible avait veillé sur le séjour.
Car c’est bien cela, le secret du lieu : une mère continue d’y protéger ses enfants, et tous ceux qui viennent s’y attabler ou s’y reposer deviennent, l’espace d’un instant, ses enfants aussi.
Et Daniel, enfant de Marseille, en est convaincu : comme la Bonne Mère veille sur la cité phocéenne, La Madone veille ici sur chacun, offrant chaleur, réconfort et douceur.